Concernant la tenue vestimentaire, j'ai choisi la sobriété et l'élégance : costume gris anthracite, chemise blanche (bien repassée), cravate rouge classique à motifs discrets, chaussettes noires, chaussures de ville noires (bien cirées), ceinture noire. Rien d'ostentatoire (pas de gourmette, de pochette, de boutons de manchettes, de lunettes de soleil, de montre de luxe, ...), de criard (cravate Snoopy, chaussettes Mickey, ...), ou de négligé (gros pull, jeans, baskets, chaussures de marche, ...). Pensez à aller chez le coiffeur, 2 ou 3 jours avant, pour ne pas avoir l'air trop apprêté, et à vous raser de près.
Vous devez avoir l'air sérieux et pro, pas avoir l'allure d'un baba cool monté en graine ou d'un poseur. Il ne faut pas non plus donner l'impression d'être un ouvrier endimanché. Choisissez donc une tenue élégante et discrète dans laquelle vous vous sentez à l'aise, le but étant également de donner le meilleur de vous même durant l'heure cruciale. Si vous n'êtes pas certain de vos choix, prenez le temps de vous faire conseiller par les gens élégants et de bon goût qui vous entourent. Classique, votre tenue ne doit pas non plus être celle d'un grand-père. Lors de ma soutenance, le jury m'a dit qu'il voulait voir des "ingénieurs assis" (c'est à dire matures, en pleine possession de leur métier) et non des "ingénieurs rassis".
Les détails donnés ici concernent, dans la forme, essentiellement les hommes. Je laisse à la gent féminine le soin de les transposer à son cas.
Quelque fois, il arrive qu'un membre de jury se montre ouvertement méprisant. Certains candidats en ont gardé un souvenir suffisamment cuisant pour s'en ouvrir à moi.
Vous vous en doutez, le rôle du jury ne consiste pas à distribuer bien gentiment, et à tours de bras, les diplômes. S'il en était ainsi, le DPE n'aurait aucune valeur. Tous les candidats n'ont pas le niveau requis ou l'attitude attendue, et il peut arriver qu'un juré en conçoive du mépris pour celui qu'il évalue. Il ne faut cependant pas y voir de causalité. En effet, que penser d'un membre du jury apostrophant vertement un candidat en arguant que son niveau n'atteint même pas celui du baccalauréat alors que l'intéressé possède un diplôme largement supérieur ?
Cela ne met en lumière qu'une évidence implacable : les jurés ne sont que des êtres humains, avec leurs grandeurs et leurs limites. Certains ont quelque chose à prouver, s'énervent facilement, ou sont enclins à profiter exagérément d'une position dominante. D'autres se montrent exemplaires dans leurs relations interpersonnelles.
Comme la plupart des candidats, j'ai eu affaire à cette dernière catégorie. Peut-être mes jurés n'ont ils pas cherché à me mettre en difficulté car ils ont senti que j'étais honnête et humble. Peut-être ai-je simplement eu de la chance. Si tel n'est pas votre cas, prenez les choses avec philosophie et attachez vous à être meilleur que cela, pendant, et longtemps après l'épreuve. Par ailleurs, sachez que si un juré avait la dent dure, vous ne seriez pas seul contre tous : les autres compenseraient.
Lors de mon entretien d'évaluation, le jury n'a pas concentré son attention sur certains sujets de prédilection liés, par exemple, aux domaines d'expertise de ses membres. Les questions posées avaient essentiellement trait à mon parcours professionnel, et plus particulièrement aux années durant lesquelles j'ai exercé à des fonctions d'ingénieur. On m'a également interrogé sur ma motivation pour obtenir ce diplôme. D'autres candidats ont eu des questions techniques sur des sujets qu'ils étaient sensés maîtriser, puisque mentionnés dans leur CV.
Certains s'interrogent sur la valeur des motivations qu'ils présentent au jury pour expliquer ce qui les pousse à poser candidature. Ils se demandent si c'est parlant, si c'est suffisant sur le fond et sur la forme, ou s'il ne s'agit pas en fait de banalités exprimées par tous les candidats.
Je ne pense pas qu'il y ait de mauvaise motivation dès lors que l'on soit sincère. Celles que vous exposerez peuvent parfaitement s'avérer aussi banales que légitimes. Il n'y a, de toute façon, pas à s'inquiéter sur ce plan, l'entretien d'évaluation n'étant pas d'un concours d'originalité.
Pour l'entretien d'évaluation, j'avais préparé un plan de mémoire dont le niveau de détail allait de « Titre1 » à « Titre3 », pour reprendre la terminologie propre à Word ou LibreOffice. J'ai également indiqué le nombre de pages que je prévoyais d'utiliser pour chaque paragraphe.A l'issue de l’entretien d’évaluation, le jury m’a fait savoir qu’il n’était pas pressé et que je disposais d’une quinzaine de jours pour remettre mon plan de mémoire par courrier électronique.